mercredi 22 mars 2017

Enterrée




Bonjour à tous les membres de la communauté. J’écris ce message pour vous donner des conseils, pour vous aider à mettre un terme à certaines choses faîtes dans certaines circonstances, ces choses étranges qui finissent par plus ou moins déraper.

Donc, il y a trois nuits, aux alentours d’une heure du mat, elle est passée très vite dans le couloir. Ç'était une silhouette blanche, pas plus haute qu’une fillette. Bon, d’habitude, je suis complètement bourré à cette heure-là, mais ma voiture avait un problème de batterie et je n’avais pas pu faire le plein d’alcool à l’épicerie, me contentant d’une demi-bouteille de whisky pour la soirée. Oui, je noie ma solitude dans l’alcool, et alors ? Où est le problème ? Une hallucination ? Non, ce n’en était pas une et vous allez comprendre pourquoi.

Avant hier même constat : j’étais allongé sur le lit, complètement pété cette fois, car j’avais refait mes provisions, et au moment de fermer mon second oeil, la fillette aux longs cheveux noirs est passée rapidement dans le couloir en faisant claquer ses maudits petits pieds sur le carrelage. En plus elle criait, c’était très désagréable. Je lui ai dit d’attendre, que je voulais lui causer, mais elle a continué pour disparaître je ne sais où. Alors de deux choses l’une : ou c’était vrai, ou je devenais complètement cinglé.

Bon, au début, j’ai cru que c’était à cause de l’alcool, mais hier soir, je n’avais bu qu’une toute petite bouteille de vodka quand j’ai vu la fillette courir dans le couloir avant de s’arrêter devant ma porte. Elle m’a fait signe d’approcher. J’entendais sa respiration d’asthmatique et ça puait le diable, le fumier ou la terre mouillée, un truc de ce genre-là.

Waouh, quand un truc comme ça vous fait signe de venir, vous lui faites signe de partir ! C’est ce que j’ai fait. Sa mâchoire a craqué en même temps qu’elle a ouvert la bouche pour me hurler dessus ! C’était si fort que je me suis bouché les oreilles. Un putain de cri suraigu. Heureusement, la porte a brusquement claqué devant sa face. Mais elle s’est mise à cogner la porte si fort que les murs de ma chambre ont tremblé. Même ma lampe de chevet bougeait sur la table de nuit. Puis ça s’est arrêté d’un coup, comme si tout ça n’avait jamais existé. J’ai voulu me rassurer alors je me suis levé comme j’ai pu et tant bien que mal j’ai réussi à atteindre la porte sans me casser la gueule. J’ai l’ai ouverte et par l’entrebâillement j’ai vu… un œil blanc avec une demi-pupille noire qui me fixait. J’ai hurlé et elle a fui. Avait-elle eu peur de moi ? En tout cas, elle s’est enfuie vers le fond du couloir. Puis elle a descendu les escaliers comme une araignée, à l’envers, le ventre en l'air. J’vous jure, c’est réellement ce qui s’est passé ! Quand je suis arrivé en bas, elle avait disparu, mais à travers la vitre du salon, j’ai vu sa silhouette courir dans le jardin. Sous la lumière d’un clair de lune, j’vous dit pas l’effet que ça fait !

J’ai 49 ans et les fantômes, les esprits, tout ce folklore, ce n’est pas trop pour moi. Mais bon, je dois avouer qu’au fond de moi, j’avais une sacrée pétoche. En plus, y’a comme un truc diffus dans ma caboche qui commençait à comprendre ce qui se passait.

L’idée de revoir cette chose venir me rendre une autre petite visite ne m’enchantait guère. Deux solutions se présentaient à moi : soit je me torchais la gueule comme jamais et la petite pouvait toujours venir me serrer l'épaule, je ne me réveillerais pas. Soit, bah, je trouvais la deuxième solution.

Et j’ai eu l’idée d’un chien. Quoi de mieux qu’un chien pour vous protéger ? L’après-midi même j’ai été trouvé mon pote, René, et il m'a prêté Popeye, un rottweiler tout en noir et tout en muscles. On était ami avec Popeye, il me faisait la fête à chaque fois qu’il me voyait, et il m’a suivi sans problème. Dès qu’il a mis une patte dans le salon, il a reniflé, le museau en l’air, comme s’il avait flairé quelque chose. Bon, je venais de péter, mais ce n'était pas ça ! D’un coup, Popeye a bondi jusqu’à la porte-fenêtre, a collé sa truffe contre la vitre et a grogné en regardant le jardin. Sa tête allait de droite à gauche, de gauche à droite, sans aucune interruption. La vache, ça m’a fait un drôle d’effet de voir ça. Voyait-il la silhouette ? Mais peut-être qu'il avait envie de chier et qu’il hésitait à trouver le bon endroit ?

Un ouragan noir a traversé le jardin quand je lui ai ouvert la porte-fenêtre. Il gueulait comme un fou. Heureusement mon plus proche voisin était à deux cents mètres sinon j’étais bon pour le ramener à René.

D’un coup, Popeye s’est arrêté net et s’est mis à creuser au fond du jardin, en plein milieu de mon parterre de fleurs. Je me suis précipité en lui hurlant d’arrêter de massacrer mes marguerites, mais il continuait de creuser comme un fou. Arrivé près de lui je n’ai pas osé le toucher. Non pas parce que j’avais peur de ce molosse, mais parce que je me demandais pourquoi j’avais planté des marguerites ? C’est moche et ça put les marguerites non ? Pourquoi pas des roses ou des tulipes ? Bizarre ? En tout cas, je ne m’en souvenais absolument pas.

Popeye a arrêté de creuser la terre puis a jappé en regardant son trou. La vache, j’étais bon pour aller faire un tour à Jardiland ! C’était un vrai massacre ! Et puis, j’ai distingué des petits os recouverts d’une fine couche de chair bleuâtre. L’ensemble formait comme une main crispée qui tenait une tête en fourrure mélangés à la terre. Et d’un coup paf, la mémoire m’est revenue ! La petite fille que j’avais appâtée avec le nounours ! Quel soulagement ! C’était son fantôme qui hantait mon couloir depuis trois nuits ! Avant que j’en aie l’idée, j’ai entendu des craquements. Popeye bouffait la main au cadavre ! Puisqu’il avait faim et que je n’avais rien à lui donner à manger, j’ai été prendre ma pelle, j’ai déterré le corps décomposé de la fillette – finalement ce n’est pas mes marguerites qui puaient – et ce brave Popeye n’en a pas laissé une miette ! Aussi bon que des épinards ! Brave bête !

Le soir venu, j’ai pris mes deux bouteilles de whisky et je suis monté dans la chambre. Je me suis assis en tailleur sur mon lit et, tout en sirotant cet excellent sirop de malt, j’ai guetté le couloir. Eh bien rien du tout ! Ni fillette, ni cri, ni puanteur, rien du tout ! Le panard total ! Putain, j’ai dormi comme un loir jusqu’à midi !


Alors voilà mon conseil : pour éviter les revenants et autres esprits de gens désobéissants, achetez un chien et surtout, donnez-lui les restes de la personne pas sympa ! Et d’un, vous ferez des économies de bouffe, et de deux, vous dormirez tranquille !  Bon, demain je passe à Jardiland pour acheter des marguerites puis devant l'école primaire, pour…

Cette creepypasta est issue de mon esprit tourmenté. N'hésitez pas à vous abonner pour recevoir les dernières pastas directement dans votre boite mail, twitter, facebook, etc... N'hésitez pas aussi à partager mes creepys pour les faire connaître...

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2 commentaires:

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