vendredi 6 mai 2016

Hum c'est bon




Hum c’est bon !
HUM c’est bon !
HUM C’EST bon !
HUM C’EST BON !


Je me réveille subitement, terrifié, le visage en sueur. Le maudit cauchemar est revenu, celui qui a hanté toute mon enfance : en pleine nuit, j’entends un grattement derrière la porte de ma chambre puis la porte s’entrouvre en grinçant. Une tête apparaît dans l’entrebâillement, une affreuse tête avec un crâne allongé et un sourire démesuré. Les bras repliés devant elle comme une mante religieuse, son corps squelettique sautille jusqu'à mon lit. Je suis tétanisé de peur. En gloussant, la silhouette me caresse le visage, descend une main osseuse jusqu’à ma gorge, la serre si fort que le craquement de ma glotte résonne dans ma tête. Son autre main descend jusqu’à mon ventre, le tapote du bout de ses ongles pointus puis s’enfoncent brusquement dans ma chair. La douleur est fulgurante, mais je ne me réveille toujours pas. La chose saisit mes entrailles, les porte à sa bouche démesurée puis les mâchonne en répétant d'une voix grondante : « Hum, c’est bon, HUM C’EST BON ! »


Ça recommence ! J’entends un grattement derrière la porte ma chambre. Je me raidis sur mon lit, la porte s’ouvre. Je m’attends à voir apparaître l’horrible tête, mais rien, il ne se passe rien. J’attends encore un peu, puis je pense subitement à mes deux enfants ! Elle s’en est prise à eux ! Je bondis du lit, sors précipitamment de la chambre, cours dans le couloir, ouvre leur porte à la volée ; l’un se réveille en hurlant et en gigotant comme un ver tandis que l’autre lit est vide. Je demande à mon premier où est passé son frère, mais il hurle si fort que je claque la porte et fouille rapidement toutes les autres pièces de la maison. D’un coup, je me souviens que j’ai pris mon petit dernier avec moi, dans la chambre ! J’y retourne, vois des choses molles briller sur la moquette, pousse l’interrupteur, constate avec horreur que mon petit enfant est allongé sur le dos, nu comme un ver, le visage tourné vers moi, le regard vide. Son ventre est ouvert jusqu’à la gorge, ses entrailles sont nouées autour de son cou. Dans sa main gauche, il tient son foie est à moitié dévoré et son cœur masque son sexe. Je bégaye, panique, mais au moment d’appeler la police, la mémoire me revient, je me sens soudain très soulagé : ce ne sont pas mes enfants.


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2018@Gebel de Gebhardt Stéphane.
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