lundi 31 octobre 2016

Le texte Audio de Confidences (finaliste du concours de nouvelles Shortedtions)



Confidences, la nouvelle d'horreur finaliste du dernier concours de Shortédtions, a été mise en scène et joué par un groupe dont je ne connaissais pas le nom mais qui adore les histoires d'horreur. Si pour la nuit d'Halloween vous désirez écouter cette histoire d'horreur, n'hésitez pas à cliquer sur le lien ci-dessous- BON HALLOWEEN A TOUTES ET TOUS.



Cliquez sur la photo pour accéder à l'histoire audio.


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dimanche 16 octobre 2016

Aidez-moi mon Dieu



« Oh mon dieu aidez-moi à surmonter cette épreuve, accordez-moi votre miséricorde, ne me faites plus souffrir, aidez-moi à ne plus succomber à la tentation, ne la faites pas descendre, pitié, pas encore une autre fois ».

J’entends ses pas, ses affreux pas dansent sur le plancher au-dessus de moi.

« Pitié mon Dieu, elle va venir me faire mal à la tête, mal à l’âme. Trop de souffrances, trop de hurlements, mon cœur ne le supportera plus ».

Au-dessus de l’escalier, j’entends des gonds grincer. Elle ouvre la porte et descend doucement les marches. Ses genoux craquent dans le silence. Eclairé par le couloir derrière elle, un couteau brille dans sa main tendue. Ses cheveux longs et noirs me font si peur, son visage pâle me rend malade.

« Sainte Marie mère de Dieu, ayez pitié de votre brebis égarée, ne la laissez pas venir à moi, ne la laissez pas approcher. Je vous ai tant prié la nuit dernière, tant prié que tout s’arrête. » 

J’ai soudain des nausées. Je pose une main sur ma bouche, mais trop tard, je vomis sur mes pieds. J’espère qu’elle ne m’a pas entendu, elle pourrait se fâcher, elle pourrait hurler et me faire du mal, comme ma mère autrefois.

Elle descend les marches de l’escalier une à une. J’entends ses chevilles craquer. On dirait qu’elle prend son temps pour mieux me torturer l’esprit, pour me terrifier avec lenteur et délectation. Ses yeux sombres sondent la semi-obscurité de la pièce.

« Oh mon Dieu, faîtes la partir, je ne veux pas que tout recommence, j’ai si mal… »

Mais peut-être que j’ai une chance ? J’ai changé d’endroit et elle ne le sait pas. Peut-être qu’elle ne me trouvera pas ? Je suis dans le placard, elle ne sait pas que je suis caché dans le placard à balais où je me suis enfermé il y a des heures, au sous-sol.

Dans le jeu de la porte, je vois ses yeux exorbités, affolés, déments. J’entends sa respiration saccadée, les battements de son cœur. Ça l’excite, ce jeu l’excite, elle prend son pied à venir lentement me chercher, comme si elle jouait à cache-cache avec sa proie, sa victime. Ma mère faisait pareil AVANT de me dire bonne nuit EN HURLANT ! D’ailleurs c’est dingue comme elle ressemble à ma mère, c’est son portrait craché ! ELLE VA AUTANT GUEULER QUE CETTE IMMONDE TRUIE !

***


« Merci mon Dieu, de ne pas avoir exaucer mes prières, car que serais-je sans la souffrance des truies ? »



Cette creepypasta est issue du recoin le plus SOMBRE de mon esprit tourmenté. Vous désirez lire d'autres histoires d'épouvante et d'horreur ? Alors téléchargez sur Amazon mon dernier recueil et ses 18 récits terrifiants pour passer de très mauvaises nuits...

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Attention, certaines nouvelles sont déconseillées au moins de 12 ans. 


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jeudi 13 octobre 2016

Remplacements




Bonjour. Je m’appelle Feng. J’ai 15 ans. Je vais vous raconter mon histoire avant d’en finir avec la vie. Personne ne me croit. Ni les docteurs, ni les psys, ni mon père. Ils disent que j’étais dans le vol qui a disparu. Ils disent que j'ai tout inventé. Ils disent que je suis fou. Je suis normal, tout à fait normal. Alors peut-être que les lecteurs de ce site consacré aux morts suspectes me croiront. Si vous voulez copier mon histoire sur d’autres sites, n’hésitez pas à le faire, vous avez mon accord. Euh, mettez juste que c’est l’histoire de Feng de Pékin. Et dîtes qu’elle est vraie. Surtout qu’elle est vraie et que je n’ai rien inventé. J’étais bien dans ce vol, et il s’est passé quelque chose pendant mais je ne m’en souviens plus. Alors ouais, dîtes tout ça aux autres et ne transformez rien.

Ma mère avait 43 ans quand les évènements se sont produits. J’avais treize ans en 2014. Ma mère et moi revenions d'un voyage en Malaisie. On avait pris le fameux vol. Pas celui d’avant ni celui d’après, le fameux vol.

Dès qu'on a posé un pied à l'aéroport, j’ai trouvé ma mère différente, changé, sans vraiment comprendre pourquoi. Sa main était glaciale mais je me suis dit qu’elle avait peut-être pris froid pendant le vol. Pourtant, le soir même de notre retour, quand j’ai été me coucher et que je lui ai dit bonne nuit, son baiser sur mon front était aussi glacial que sa main. Et le bruit de son baiser, un long bruit de succion. Elle m’embrassait rarement sur le front (elle disait que c’était les vieillards qui embrassaient comme ça) et jamais aussi longtemps.

Les premiers soirs, j'ai trouvé ça vraiment étrange puis j’ai fini par m’y habituer. Même à la froideur de ses lèvres. Enfin non, pas vraiment, puisque dès qu’elle avait le dos tourné je m’essuyais le front en lui demandant de bien fermer ma porte. Ce n’est pas que j’avais peur de ma mère, mais je détestais ses baisers bruyants en pleine nuit. Oui, un autre truc qu’elle ne faisait jamais : elle se levait en pleine nuit et sans allumer la lumière de ma chambre, elle venait m’embrasser. Ça me réveillait à chaque fois putain. Alors elle ricanait, s’excusait et repartait en chantonnant, heureuse de la trouille qu’elle me filait. Enfin si c’en était restait là, j’aurais pu grandir « normalement » et je n’aurais pas péter les plombs toutes les quatre minutes. 

Mes parents étaient divorcés depuis cinq ans et j’étais fils unique. Chow, c’était ma voisine et ma nounou quand j’étais haut comme trois pommes. Un après-midi (une semaine après notre retour de Malaisie), Chow m’a demandé de m’asseoir et m’a questionné au sujet du comportement ma mère. Chow trouvait qu’elle était différente depuis notre retour. Elle la trouvait dans la lune et que ses pertes de mémoire commençaient à sérieusement l’inquiéter. Elle disait aussi qu’elle s’était inventé une autre vie là-bas en Malaisie, qu’elle prétendait avoir un garçon de mon âge et qu’elle lui avait promis de le retrouver bientôt. Enfin, Chow m’a demandé si j’avais remarqué que ma mère perdait ses cheveux ? Je lui ai répondu que je n’en savais rien. Elle m’a alors montré une grosse touffe de cheveux noire aux reflets acajou, identiques à ceux de ma mère. Ça m’a un peu effrayé et c’est à ce moment précis que j’ai commencé à observer plus attentivement ma mère et à noter des détails dans un carnet secret. J’avais treize ans quand je l’ai écrit et j’ai corrigé les fautes d’orthographes mais excusez s’il en reste.

Samedi 8 mars 2014
Maman est restée en pyjama jusqu’à midi. D’habitude, après le petit déj, elle se maquille et s’habille, même pour rester à l’appart.  Puis elle m’a dit qu’elle allait chez le coiffeur. J’ai alors cru qu’elle allait se changer, mais au lieu de ça elle a un pris une paire de ciseaux dans le tiroir de la cuisine. Puis elle est monté à l’étage et s’est enfermé dans la salle de bains. Je l’ai observé par le trou de la serrure. Devant la glace, toujours avec son pyjama sur le dos, elle a coupé de grandes mèches de ses longs cheveux noirs. Je pouvais voir sa nuque s’éclaircir. Le pire c’est qu’elle les coupés de travers. Les cheveux tombaient sur ses épaules de son pyjama, dans le lavabo, sur le meuble et le tapis de douche. Elle qui était si maniaque s’en fichait. Puis elle a posé la paire de ciseaux et a fait une chose tellement dégueulasse que j’en frissonne encore : elle a ramassé tous ses cheveux, en a fait un tas, puis a pioché dedans. Après avoir une bonne poignée, elle l’a portée à la bouche et commencé à les macher !!  J’ai posé une main sur ma bouche pour ne pas crier. Elle s’est retournée vers la porte en mâchant toujours ses cheveux !! Elle a froncé les sourcils, ses yeux bleus m’ont semblé devenir noires. Elle a marché doucement vers la porte, comme un chat vers sa proie. J’ai bondi jusqu’à ma chambre qui était fort heureusement à côté de la salle de bains et j’ai sauté sur mon lit. Mon cœur battait le galop. J’ai entendu le grincement de la porte puis ses pas on fait craqué le plancher. Puis sa tête, juste sa tête, a dépassé de l’encadrement. Les yeux écarquillés, grand ouvert, elle me regardait. Heureusement j’avais un livre sur mon lit et j’ai fait semblant de lire. Après une bonne minute d’observation elle m’a demandé si j’allais bien et je lui ai répondu ouais sans la regarder. Elle est repartie et s’est de nouveau enfermée dans la salle de bains.

Dimanche 9 mars 2014
Je n’ai pas bien dormi cette nuit. J’ai fait plein de cauchemars. Je voyais ma mère m’arracher les cheveux avec ses dents puis les manger en ricanant. Du sang me coulait sur le visage et ma mère le lécher. C’était horrible. Heureusement qu’elle s’est comportée normalement aujourd’hui, sinon je me serais enfui chez papa. J’ai voulu aller en parler à Chow, mais elle est partie en week-end. Hâte qu’elle revienne.

Lundi 10 mars 2014
J’ai encore mal dormi et fait le même cauchemar. Qu’est-ce qui se pase ? Ma mère était normale avant le voyage, même dans l'avion. Enfin je crois, car j'ai dormi tout le long du vol. Je suis allé voir Chow et je lui ai expliqué pour les cheveux. Elle a été choquée et m’a dit qu’elle allait en parler à un ami qui est psycho quelque chose. Elle m’a dit aussi de ne pas m’en faire et de continuait à lui dire comment elle se comporter. Ah oui, elle doit encore me montrer un truc que ma mère a perdu sur son paillasson. Enfin, elle est pas sûre que ce soit à elle.

Mardi 11 mars 2014
Toujours le même cauchemar. En pire à cause du doigt. C'était le truc que Chow devait me montrer. Elle m’a demandé si c’était à moi et je lui ai dit que non. Et puis il était bien trop grand. Et puis bien trop long aussi. Ah oui, c’était un doigt en plastique, sans ongle, en silicone, pas en chair humain comme je l’ai cru au début. Il n’appartenait pas à ma mère non plus puisque j’en ai compté douze. Euh dix. Ses cheveux ont repoussé. C'est comme si elle ne les avait jamais coupé. Je n’ai pas envie qu’elle les mange encore. Chouette demain c’est mercredi et Chow m’emmène au cinoche. Vivement que tout redevienne normal.

Mercredi 12 mars 2014
J’ai trouvé Chow très étrange. Elle a pas dit un mot de tout le film. Ni après. Quand on est arrivé à notre étage, elle m’a demandé si elle pouvait fouiller la chambre de maman. Je lui ai dit que je ne savais pas. Elle a insisté et m’a fait promettre de ne rien lui dire. C’était pour sa guérison qu’elle a dit mais d’abord il fallait comprendre. Chow a trouvé un ongle peint avec du vernis rouge. Le même que maman. Chow l’a essayé sur le doigt et ça rentrait dans l’empreinte de l’ongle. Quand maman est rentrée à la maison, j’ai discrètement vérifié ses mains et il ne manquait ni doigt ni ongle. J’ai juste trouvé sa peau un peu dure et toujours froide mais je m’y étais habitué.

Jeudi 13 mars 2014
Je crois que je ferai ce cauchemar toute ma vie. En plus de m’arracher les cheveux avec ses dents, ma mère me crevait aussi les yeux avec ses ongles rouges. Puis elle les croquait en riant. C’était horrible. J’ai pris l’habitude d’avoir une bouteille d’eau à côté de moi. Après un cauchemar j’en bois un peu, ça me calme. Cette nuit, la bouteille était vide. Je me suis levé pour la remplir et quand je suis passé devant la porte de la chambre à maman, j’ai entendu des cris étouffés. J’ai eu si peur que tout mon corps tremblait. Malgré ça je voulais savoir ce qui se passait. J’ai alors regardé par le trou de la serrure. Je voyais le visage de ma mère et une partie de son corps allongé sur le lit. Elle dormait la bouche grande ouverte. Les petits cris étouffés semblaient venir de là. J’ai pensé qu’elle faisait un cauchemar. J’ai aussi remarqué près de sa table de nuit un verre avec deux billes blanches à l’intérieur. Ça brillait un peu. Je n'avais jamais vu ça avant, même quand plus jeune je dormais avec elle. Puis j’ai été remplir ma bouteille et je me suis recouché. J’ai réussi à me rendormir.

Vendredi 14 mars 2014
Chow est morte (des années plus tard j’ai su la cause de sa mort : asphyxie des poumons par écrasement des côtes). Je l’ai appris après être rentré du collège. Y’avait des flics qui allait et venait chez elle. Maman était déjà là. Elle avait pris son après-midi. C’est elle qui me l’a dit pour la mort de Chow. J’ai pas joué les durs, j’ai pleuré. Je lui ai même demandé de dormir avec elle car je lui ai dit pour les cris étouffés de la nuit derrière. Elle m’a rit au nez et m’a demandé de me mêler de mes affaires. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai un mauvais pressentiment, je redoute la nuit qui arrive.

 Je n’ai tenu mon journal que six jours. Car après la nuit du vendredi à samedi, je n’ai plus été capable d’écrire quoi que ce soit. Cette nuit-là a changé le cours de mon existence et a irrémédiablement modifié ma vision des choses sur un monde soi-disant normal.

Pour « oublier » la mort de Chow, ma mère a rapporté un Mc Do. Elle n’a pas versé la moindre larme pour une de ses meilleures amies. C’est à peine si elle s’en rendait compte. J’ai trouvé ça un peu choquant mais j’ai mis ça sur son comportement étrange. Je me disais qu’elle allait finir par réaliser que d’ici quelques jours, notre voisine était bel et bien morte.

Pendant le repas devant la télé, je ne cessais de regarder ses mains, ses yeux, ses cheveux. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne les trouvais pas naturels. C’était juste une impression, pas une certitude. Sans doute avais-je en tête ce doigt en plastique que Chow m’avait montré et ce cauchemar qui laissait une saveur glauque à mes journées. Son bisou du soir sur mon front s’est aussi avéré plus court et moins bruyant que d’habitude. Et puis elle m’a serré fort dans ses bras. J’ai cru qu’elle allait m’étouffer. Puis elle m’a dit une phrase que je n’oublierais jamais : « même la mort ne nous séparera pas ». Je me suis dit alors que ma mère m’aimait beaucoup et j’ai rapidement trouvé le sommeil, toujours dans l’espoir d’un retour au calme…

En pleine nuit, mon inconscient m’a alerté de quelque chose et m’a doucement réveillé. J’ai aussitôt entendu des cris étouffés. J’ai eu peur pour ma mère et j’ai bondi du lit.

Allongée sur les couvertures, ma mère dormait la bouche grande ouverte. Elle n’avait pas fermé les volets et la lumière d’un réverbère donnait une atmosphère orange-sombre à sa chambre, un peu comme dans un parking mal éclairé.

En m’approchant, les cris étouffés se sont arrêtés. Puis j’ai entendu « aide-moi, pitié, aide-moi ». Ça venait de sa gorge. Sa glotte allait et venait sur la peau de son cou. Mais sa bouche restait fixe, toujours grande ouverte. Le verre sur la table de nuit a fait un bruit comme s’il se déplaçait. J’ai regardé et j’ai vu que les deux boules étaient en fait deux yeux en verre. Leurs iris bleus (comme ceux de ma mère) me fixaient. De peur, j’ai failli pisser dans mon froc. J’ai à nouveau entendu « aide-moi, pitié, aide-moi » sortir de sa gorge.

Après un craquement sinistre sa tête s’est tournée vers moi. Deux orbites vides me fixaient horriblement. Et au fond, tout au fond de cette bouche ouverte et de ces orbites vides, j’ai vu quelque chose d’impossible à croire et qui deux ans après me hante encore.

J’ai vu un œil injecté de sang au tout fond de chaque orbite, j’ai vu des lèvres éclatées au fond dans la bouche grande ouverte et ce sont ces lèvres qui poussait des cris étouffés et qui bougeaient en disant « aide-moi, pitié, aide-moi ». J’ai voulu m’enfuir, mais une main glaciale a attrapé mon poignet. Je me suis débattu comme un fou et j’ai réussi à lui échapper. Cette chose s’est précipitée derrière moi et m’a pourchassé dans le couloir. J’entendais rire, mais aussi « « aide-moi, aide-moi ».

Je me souviens que sur le plancher du premier étage son pas faisait un drôle de bruit, comme des coups de marteau sur du bois. On avait un duplex et j’ai dévalé les escaliers quatre à quatre puis j’ai commencé à déverrouiller la porte d’entrée. J’ai alors entendu un bruit sourd derrière moi, puis un cri aigu. La chose est tombée dans les escaliers puis s’est disloquée pièce par pièce. La tête a roulé jusqu’à mes pieds. Ses orbites étaient creuses et totalement vides. Plus rien à l'intérieur. J’ai alors levé la tête et j’ai vu une silhouette sombre plus petite, plus mince, de travers sur les marches de l’escalier. Son corps était cassé en deux, mais sa tête me fixait. C’est là que j’ai reconnu les yeux grands bleus de ma vraie mère. C’était effroyable et je me suis enfui en hurlant. Après c’est le trou noir, mais je crois que sur le trottoir un éboueur m’a recueilli et m’a emmené à l’hôpital…

Je me suis réveillé dans une chambre verte et bleue. Mon père était assis près de moi et dormait une main dans la mienne. J’ai dû le réveiller en bougeant et il m’a aussitôt serré dans ses bras en pleurant comme une petite fille. Je n’ai compris pourquoi qu’au bout de longues et interminables minutes : il a cru que j’étais mort avec ma mère lors de l’accident d’avion du vol MH 370 de la Malaysia Airlines. C’est tout simplement impossible.

______________________


Note wikipédia : Le vol 370 Malaysia Airlines (code AITA : MH370) est un vol international régulier de la compagnie aérienne Malaysia Airlines reliant Kuala Lumpur à Pékin. L'appareil, un Boeing 777 qui transportait 239 personnes dont une majorité de ressortissants chinois, est porté disparu depuis le 8 mars 2014.

Complément d'information : parmi les nombreuses théories du complot lues sur internet, l'histoire du jeune suicidé voudra en retenir deux : L'avion n'a jamais décollé et les passagers auraient servi à certaines expériences secrètes ou, en concordance avec certains phénomènes lumineux observées cette nuit-là, l'avion aurait mystérieusement disparu en plein ciel...  


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dimanche 2 octobre 2016

L'amour avec un grand A



Dès que mon regard a croisé le sien, je l’ai aimé. J’ai eu comme qui dirait le coup de foudre. Mon cœur s’est emballé et je n’avais plus qu’une seule idée : la posséder. Cela n’a pas été facile au début, plutôt éprouvant même, car elle était mariée. Pourtant, dès le premier soir, elle a accepté de coucher avec moi. Ce fut la nuit la plus torride, la plus extraordinaire, la plus merveilleuse que je n’ai jamais connue. J’ai tout de suite su que ce n’était pas de la passion, mais l’amour avec un grand A. Nous étions unis comme les cinq doigts de la main, nous étions inséparables, nous restions collés l’un contre l’autre des journées entières, à regarder la télé, à écouter de la musique, à manger n’importe quoi, à vivre d’amour et d’eau fraîche…

Mais le temps des formalités est arrivé, car pour moi il était hors de question qu’elle continue à porter le nom de mon meilleur ami. Elle a alors commencé à changer, à devenir distante et froide. J’avais l’amère impression qu’elle ne voulait pas divorcer. J’ai essayé de la convaincre à de très nombreuses reprises, mais y’avait rien à faire, c’était une vraie tête de mule ! Elle a d’ailleurs fini par m’en vouloir et en plus d’être silencieuse, elle passait son temps à me regarder d’un air méprisant, presque effrayant.

La seule chose qui me faisait plaisir c’était son ventre gonflé. Le bébé approchait et j’en étais fou de joie. J’avais décidé qu'elle accouche à mon domicile et le jour où s’est arrivé, quand elle a perdu les eaux, j’étais fin prêt à accueillir mon enfant. Malheureusement, le bébé est mort dans mes bras…


La perte de notre enfant a mis un terme à notre belle histoire d’amour. J’ai remis ma femme dans la brouette puis je l’ai ramenée au cimetière, dans sa tombe…



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