« Oh mon dieu
aidez-moi à surmonter cette épreuve, accordez-moi votre miséricorde, ne
me faites plus souffrir, aidez-moi à ne plus succomber à la tentation, ne la
faites pas descendre, pitié, pas encore une autre fois ».
J’entends ses pas, ses
affreux pas dansent sur le plancher au-dessus de moi.
« Pitié mon Dieu, elle
va venir me faire mal à la tête, mal à l’âme. Trop de souffrances, trop de
hurlements, mon cœur ne le supportera plus ».
Au-dessus de
l’escalier, j’entends des gonds grincer. Elle ouvre la porte et descend
doucement les marches. Ses genoux craquent dans le silence. Eclairé par le
couloir derrière elle, un couteau brille dans sa main tendue. Ses cheveux longs
et noirs me font si peur, son visage pâle me rend malade.
« Sainte Marie mère
de Dieu, ayez pitié de votre brebis égarée, ne la laissez pas venir à moi, ne
la laissez pas approcher. Je vous ai tant prié la nuit dernière, tant prié que
tout s’arrête. »
J’ai soudain des
nausées. Je pose une main sur ma bouche, mais trop tard, je vomis sur mes pieds.
J’espère qu’elle ne m’a pas entendu, elle pourrait se fâcher, elle pourrait
hurler et me faire du mal, comme ma mère autrefois.
Elle descend les
marches de l’escalier une à une. J’entends ses chevilles craquer. On dirait
qu’elle prend son temps pour mieux me torturer l’esprit, pour me terrifier avec
lenteur et délectation. Ses yeux sombres sondent la semi-obscurité de la pièce.
« Oh mon Dieu,
faîtes la partir, je ne veux pas que tout recommence, j’ai si mal… »
Mais peut-être que j’ai
une chance ? J’ai changé d’endroit et elle ne le sait pas. Peut-être
qu’elle ne me trouvera pas ? Je suis dans le placard, elle ne sait pas que
je suis caché dans le placard à balais où je me suis enfermé il y a des heures,
au sous-sol.
Dans le jeu de la porte,
je vois ses yeux exorbités, affolés, déments. J’entends sa respiration
saccadée, les battements de son cœur. Ça l’excite, ce jeu l’excite, elle prend
son pied à venir lentement me chercher, comme si elle jouait à cache-cache avec
sa proie, sa victime. Ma mère faisait pareil AVANT de me dire bonne nuit
EN HURLANT ! D’ailleurs c’est dingue comme elle ressemble à ma mère, c’est son
portrait craché ! ELLE VA AUTANT GUEULER QUE CETTE IMMONDE TRUIE !
***
« Merci mon Dieu,
de ne pas avoir exaucer mes prières, car que serais-je sans la souffrance des
truies ? »
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Je pense qu'il parle de sa soeur qui la fait terriblement souffrir et qu'il a du tuer maintenant il fait des cauchemars
RépondreSupprimerC'est presque ça. Il tue des femmes ressemblant à sa mère qui l'a traumatisé étant jeune.
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