Chapitre 10 – Henri ?
Bon, où en étais-je avec mon histoire du petit Matthew… ah oui… voilà… j’avais
besoin d’aide pour mieux comprendre ce garçon et bien sûr sa mère, car je ne
pouvais plus me fier à mon seul jugement, à mon unique intuition, j’avais
besoin d’avoir une approche différente de la mienne.
Je savais très bien que toutes ces histoires dataient d’au minimum cinq
ans, que Matthew était sans doute un adolescent, peut-être un adulte, qu’il
pouvait très bien croupir dans un asile psychiatrique. Plus le temps passait,
plus je ressentais le besoin obsédant de voir son visage, de m’imprégner du
lieu où il avait écrit ses histoires, de visiter tous les endroits mentionnés
dans ses textes, qu'ils soient réels ou imaginaires. Je n’en dormais quasiment
plus la nuit, ses histoires me hantaient, m'obsédaient à un tel point que j’étais
comme un papillon de nuit attiré vers la lumière d'un phare de voiture.
Ce point de vue extérieur, seul Henri pouvait me le donner. Henri était
éducateur spécialisé dans les problèmes de l'enfance. Matthew n’était certes pas
un enfant difficile, mais comme l’avait dit son psychiatre, les choses
empireraient si personne ne lui venait en aide. Avant de commencer, je voudrais
préciser un petit détail pour la compréhension de cet entretien : mon ami Henri
a toujours été un pince-sans-rire, un blagueur à froid. À une ou deux exceptions
près j’ai tenu bon, je n'ai pas répondu à ses sarcasmes, son avis éclairé étant
le précieux sésame dont j'avais besoin pour savoir si je devais oui ou non
retrouver physiquement Matthew. Voici donc ce qui s’est à peu près dit. Je dis
bien à peu près, car ma mémoire me fait défaut ces derniers jours :
- Ça me fait plaisir de te voir tu sais, m’a-t-il dit en s’asseyant sur
une chaise du café dans lequel nous prenions notre petit déjeuner.
Il devait être 10 heures du matin. Il y avait beaucoup de monde dans ce
café situé à mi-chemin entre son chez lui et mon chez moi, bien que je ne me rappelle
plus où se trouve exactement son chez lui !
- Et moi donc ! Ça fait combien de temps au juste ?
- Assez longtemps pour que j’oublie les traits de ton visage l'ami,
m’a-t-il répondu.
- Tant que ça ?
- Oui, tant que ça ! Tu as bonne mine, tu as l’air de t’être remis de
ton…enfin tu as l’air bien aller !
- Parfaitement ! lui ai-je répondu, je me sens en pleine
forme ! Mais m’être remis de quoi ?
- De…non c’est une blague ! Bon, montre-moi ça, m’a-t-il demandé
soudain plus impatient.
Je lui ai donné le tas de papiers sur lesquels étaient imprimés les
histoires et les dessins dont certains étaient dessinés de ma propre main,
comme la petite fille égorgée avec le couteau runique par exemple. Les autres,
je les avais imaginés à travers ses histoires, comme le fantôme d’Élorine et
l’ermite.
Henri les a étudiés de longues minutes, me jetant souvent des p’tits
coups d’œil par-dessus ses lunettes rondes. Ce ballet incessant a fini par
royalement m’agacer !
- Alors, qu’en penses-tu ?
- Tu en as rajouté ? m’a-t-il calmement demandé.
- Comment ça ?
- Les dessins et les histoires étaient moins nombreux la dernière fois.
- La dernière fois ? Quelle dernière fois ?
- Quand tu m’avais demandé de t’éclairer sur ce jeune garçon.
- Totalement impossible, je m’en serais souvenu !
- Oui, excuse-moi, m’a-t-il dit d’un air condescendant.
J’ai haussé les épaules. Sa boutade était tellement nulle ! Lui a remis
son nez dans les papiers. S’il les avait déjà vus, alors pourquoi les étudiaient-ils
avec autant d'attention ? Impatient, j’ai interrompu le cours de ses
réflexions avec une diversion bien placée :
- Tu veux un autre café ?
- Je veux bien merci.
- Alors, qu’en penses-tu ?
- Ce que je t’ai déjà dit…euh non, excuse-moi, je voulais dire que…Matthew
a de sérieux problèmes. Tu sais très bien que je ne crois pas aux phénomènes
paranormaux, et que toute cette paperasse provient de sa débordante
imagination.
- Et ce Creddy alors, que représente-t-il exactement pour lui ?
- C’est pourtant très simple à comprendre.
- Merci de m’éclairer !
- Matthew était sûrement un petit bonhomme faible qui devait se faire
maltraiter par ses camarades à l’école. Il avait besoin d’imaginer un monstre capable
de le protéger. Toi par exemple, quand tu étais enfant, tu ne t’es jamais
imaginé être Superman ?
- Comme tous les gosses de mon époque, oui, sans doute, mais Superman
tuait les méchants, ce n’était pas un monstre !
- Matthew est un enfant très intelligent, il sait très bien que les
super héros n’existent pas. La projection d’un monstre apparaissant selon son
bon vouloir, le protégeant de tout, notamment de sa mère ou de ses mauvais
camarades est plus rassurante. Il sait très bien que Superman ne viendra jamais
le sauver tandis qu'un monstre menaçant de sortir de ses entrailles, oui.
- Ça n’a pas de sens ce que tu dis Henri, au début de ses écrits, Matthew
avait plein d’amis et jouait aux jeux vidéo avec eux !
- Et d’un coup, il s’est ennuyé, ne parlant plus jamais de ses copains
dans ses histoires ?
Henri venait donc de rajouter une zone
d’ombre dans un esprit déjà bien embrumé. Poursuivant :
- Tous ses écrits, même les plus innocents, font partie d’un fantasme,
celui de s'évader de son quotidien qu’il déteste par-dessus tout. Comme je t’en
avais déjà parlé avant ton…
- Non, tu ne m’avais jamais parlé de ça ! l’ai-je coupé un peu
hargneux.
- Oui, excuse-moi encore, je ne voulais pas que tu te ------- de
mauvais souv----…
Sa voix s’est soudainement hachurée, j’ai eu l’impression qu’il me
parlait à travers une ligne téléphonique de mauvaise qualité. Puis tout est
redevenu normal, comme par magie.
- …sa mère est l’unique sujet de
ses préoccupations morbides. Dans ses histoires, Carlene est le monstre qui égorge
la petite Élorine, le monstre qui tue le père, et Creddy est le seul capable de
le défendre contre elle. Plus Creddy prendra vie dans ses histoires, plus
Carlene sera menacée. Une fois que Creddy sera complet, Matthew lui ordonnera
de la tuer et comme Creddy n’existe pas…
- Tu veux dire que Matthew serait capable de tuer sa propre mère ?
- Le psy a été clair à ce sujet : soit il continuait à aider
Matthew, soit les choses empireraient à l’adolescence. D’ailleurs, y’a-t-il
d’autres entretiens avec le psy que tu ne m’aurais pas apportés ?
- Euh oui, enfin non, enfin je ne m’en souviens plus.
- Peut-être d’autres histoires ?
- Oui, bien sûr, enfin, je ne sais plus.
- Alors fais-moi le résumé des plus horribles ? Je suis sûr que la
Grande Dame saccage, détruit, tue encore et encore, s’est-il un peu moqué.
J’ai froncé les sourcils, j’ai essayé de me souvenir, mais rien à
faire, j’avais un bloc de béton à la place du cerveau ! Comme seule excuse de
ma défaillance, je lui ai sorti :
- Merci de ton point de vue, mais de toute façon, c’est la mère qui est
folle, et la preuve la plus flagrante est que le psy la déteste !
- Oui, elle est folle dans les écrits de Matthew, mais dans la réalité ?
- Mais tu as dit que Matthew cherchait à se protéger de sa mère !
Cela veut bien dire qu’elle lui veut du mal !
- Oui, c’est ce que j’ai dit, mais je n’ai jamais dit qu’elle lui
faisait du mal. Carlene n’accepte pas que son fils soit un insupportable petit
je sais tout, elle déteste ça ! Tu te souviens de cette histoire où
Matthew demande à Creddy d’apparaître ?
- Bien sûr que oui !
- La fin de cette scène est hautement symbolique ; Matthew voit
cette horrible main de Creddy faire tomber sa mère alors qu’en fait, il lui
fait un croche-patte !
- Je sais, j’y ai songé, mais dans ce cas, quel intérêt aurait-il à dénoncer
lui-même son crime ? Pourquoi n’a-t-il pas continué à dévier de la réalité
dans ses histoires ?
- Tout simplement pour discréditer sa mère, pour montrer à ses lecteurs
que sa mère ne le croit jamais, qu’elle le prend justement pour un fou.
D’ailleurs, après cette histoire, où se rend le petit Matthew ?
- Au psychiatre, élucidé-je, voyant exactement où mon ami voulait en
venir.
- Parfaitement, au psychiatre.
- Je ne sais pas, ai-je balbutié, je pensais tellement que la folle, c’était
Carlene !
- C’est le sens exact des écrits de Matthew, il veut que tout le monde constate
qu’elle déteste son fils, que c'est un monstre voulant l'enfermer à l'asile. La
fin du second entretien avec le psychiatre est édifiante, un mensonge détourné
à son profit pour induire le lecteur en erreur. Qui te dit qu’en réalité, ce
n’est pas le psychiatre qui veut interner son fils si les médicaments ne lui font pas d'effet ?
- C’est sûr que vu sous cet angle, Matthew a tous les torts !
- Tu t’es trop attaché à ce petit, toutes ces histoires aveuglent ton
sens du jugement.
- Moi qui étais venu chercher un nouvel éclairage, me voilà
complètement perdu.
- Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu prends tout ça à
cœur ? Peut-être, qu’après tout, ce ne sont que des histoires, de
terribles histoires certes, mais des histoires racontées par un enfant qui
déteste sa mère, ni plus, ni moins.
Je n’ai pas su quoi répondre. Il était clair pour moi que c’était bien plus
que des histoires, qu’il s’était passé une chose effroyable dans cette maison.
Seulement, c’était juste un ressenti, une hypothèse et je n’étais pas vraiment
conscient que j’étais addict à cette famille. Quoi qu’il en soit, j’avais
décidé de mener mon enquête jusqu’au bout.
- Matthew est peut-être cet enfant que tu aurais aimé avoir, a-t-il
poursuivi devant mon silence.
- Oui, sans doute.
Je me permets d’ouvrir une parenthèse dans cet entretien. Je ne
comprends pas pourquoi j’ai dit cela sachant que j’ai un fils de 26 ans ! C’était
sans doute une blague de sa part, une blague à laquelle j’ai répondu par de l’ironie bien
placée ! Enfin je crois…
- D’une manière ou d’une autre, a-t-il repris, que Matthew soit tyran
ou victime, que sa mère soit bonne ou mauvaise, qu’Élorine et Creddy soient des
montres, des fantômes ou des entités folkloriques, tout ceci est et restera des
histoires du passé, écrites il y a longtemps et aujourd’hui, il ne reste que
ça, des dessins, des histoires, et ton fameux blog.
- Mais tu parles comme si ça s’était produit il y a des siècles !
D’après mes recherches, je dirais qu’au maximum dix ans nous séparent de sa
première histoire !
- Alors le petit Matthew doit avoir au moins dix-huit ans, ce qui est
un âge suffisant pour se démerder tout seul ! Enfin s’il n’est pas dans un
asile psychiatrique ou en prison après avoir trucidé sa mère d’une dizaine de coups
de couteau ! a-t-il plaisanté
- Et si c’était l’inverse, si c’est elle qui l’avait tué !
- Alors Matthew nourrirait les asticots à six pieds sous terre et seul
un vieux fou qui lirait des histoires à dormir debout penserait encore à
lui !
- Tu es ignoble !
- Non, je…je ne suis pas ignoble je…enfin, enfin…
Il a soudain cessé de sourire, son visage est devenu plus grave, il a
regardé autour de lui avant de se pencher au-dessus de la table et de chuchoter
comme s’il y avait des gens du KGB dans la salle :
- Sais-tu pourquoi j’ai accepté de te rencontrer ?
- Parce que tu es mon ami !
- Oui, bien entendu, mais c’est surtout pour que tu te concentres sur la
seule question qui soit vraiment importante pour toi.
- Et laquelle je te prie ?
- Qui suis-je ?
- Mais tu es Henri, mon ami !
- Non, qui es-tu, toi ?
- Mais c’est quoi ces conneries, je sais très bien qui je suis, je
suis, je suis, je...
J’avais beau fouiller ma mémoire, quelque chose m’échappait. J’avais le
sentiment de savoir qui j’étais sans parvenir à le dire. Après s’être redressé, Henri a
poursuivi :
- Et sais-tu pourquoi tu ne t’en souviens pas ?
- Non.
- Parce qu’on bloque ta mémoire.
- Tu divagues mon pauvre, bien qu’il ne soit pas faux que mon identité
m’échappe toujours.
- Tu sais ce dont tu as le plus besoin ? Ce n’est pas de retrouver
la trace de Matthew, mais de te retrouver, toi.
- Je n’ai pas besoin de me retrouver puisque je ne me suis jamais
perdu !
- Et si tu avais oublié qu’à un moment de ta vie, tu t’étais
perdu ?
- Pouah, n’importe quoi !
Il s’est de nouveau penché au-dessus de la table et a chuchoté :
- Tes souvenirs, ta mémoire, on te les a volés.
- On ? Mais qui sait, on ?
- On, c’est ------ et ------.
Les murs du café, les pieds de nos chaises ont soudain tremblé. Des
gens ont crié, se sont levés avant de brusquement se rassoir. Comme si de rien n’était,
ils ont repris leurs discussions sans plus montrer aucun signe d’inquiétude. Ce
souvenir est toutefois étrange, c'est bizarre, j'ai l'impression qu'il vient
d’être rajouté à ma mémoire. Ou peut-être l’avais-je vraiment vécu ? Bon,
je reprends :
- Désolé Henri, mais je ne t’ai pas compris, il manquait des mots à tes
phrases.
- Oui, c’est -----, le ------- produit cela.
- Le quoi ?
- LUI !
- Qui ça lui ?
- -------- --------
Les murs et le plancher ont encore tremblé, comme si une dangereuse
menace rampait sous terre. Les mains bien à plat sur la table du café, le
visage figé, Henri m’inquiétait vraiment :
- Arrête de faire l’imbécile, dis-moi immédiatement ce qui se passe
ici !
- Tu vois bien que je ne peux pas.
- Enfin Henri, tu n’es pas dans ton état normal !
- Toi non plus, il serait temps que tu te réveilles et que tu ouvres
les yeux !
- Mon pauvre, toutes ces histoires t’ont tourneboulé l’esprit !
- Sans doute, mais leur but est de te faire retrouver le tien.
- Quoi ?
- Il est nécessaire que tu te souviennes.
- Mais je me souviens de tout ! Enfin je crois, ai-je dit plus
doucement.
- Tu as l’impression de te souvenir de tout, mais c’est un tour de
passe-passe pour te contrôler mon vieil ami !
Sa face figée comme un cierge m’indiquait qu’il ne plaisantait
pas.
- Me contrôler ? Qui veut me contrôler ?
- Celui qui vient te rendre visite.
- Mon…mon fils que je n'ai soi-disant pas ?
Il a péniblement secoué la tête. J’allais devenir cinglé !
- Mais tu m’as dit que je n’avais pas de fils !
- Dans l’autre souvenir, oui !
- L’autre…l’autre souvenir ? ai-je balbutié.
- Exactement.
- Mais si j’ai un fils, il ne ferait pas de mal à son père ! Et puis
comment tu sais tout ça toi, puisque ça fait huit ans qu’on ne s’est pas
vus !
- Voilà ! s’est-il exclamé, tu commences à te souvenir !
Un flash : je me revois lui tendre des dessins, mais c’est
étrange, ces dessins sont assez grossiers, dessinés par une main d’enfant et différents
de ceux que je lui ai donnés. Ils sont aussi moins nombreux.
- Je…je me souviens de quelque chose, mais ce souvenir est comme
altéré, on dirait qu’il ne m’appartient pas ou qu’il a été modifié.
- Oui, comme tout ce qui se trouve entre tes deux oreilles.
Il a alors posé le bout de l’index sur mon front. Ce qui était étrange,
c’est que je ne ressentais ni sa chaleur, ni même la sensation du touché. C’était
vraiment bizarre, j’avais l’impression d’être dans un rêve.
- Mais personne ne peut modifier ma mémoire !
- Oh que si et sais-tu pourquoi ?
- Bien sûr que non.
- Car tu es dangereux.
- Pouah, arrête de dire des conneries maintenant !
- Je n’en dis aucune et je comprends très bien que c’est difficile à
croire.
Ses lèvres se sont mises à trembler et des tics nerveux jouaient avec
la plasticité de ses joues ridées.
- Mais qu’est-ce qui est difficile à croire Henri ?
- Que tu es ------- et qu’on a volé ta vie !
- Pourquoi aurait-on volé ma vie ? Je me sens très bien, et puis
qui aurait pu me faire ça ?
- Je te l'ai déjà dit et l’essentiel est de savoir comment ?
- Comment quoi ? Comment retrouver la mémoire, c’est ça ?
Il a ouvert la bouche mais aucun autre son que le tremblement des murs
ne m’a répondu. Cela avait l’allure de répliques d’un vrai tremblement de
terre. Ce qui est étrange encore une fois, c’est que ce souvenir semble être un
rajout à l’ancien, une superposition. Quand cela s’est arrêté, je lui ai
demandé :
- Il y a huit ans, m’as-tu aidé
aussi aider à retrouver la mémoire ?
- Tu l’as fait par toi-même et
tu sais comment tu as réussi à le faire ?
- Non.
- Grâce aux histoires de Matthew,
car elles sont ton passé.
- Mon passé ? Comment ça mon
passé, elles sont mon présent !
- C’est ce qu’on te fait croire.
- Tu disjonctes mon
pauvre !
Le hurlement d’une bête lointaine
m’a couvert de frissons. J’ai jeté un coup d’œil par la fenêtre : une nuit
d’encre noyait le paysage. C’était impossible puisque j’étais arrivé ici sur
les coups de 10 heures du matin ! Cela ne faisait pas douze heures que l’on
discutait !
- Je ne suis plus sûr que ce
soit mon souvenir, ai-je dit. Quel est cet endroit ?
- C’est notre prison mon vieil
ami, une prison d’os, de chair et de…souvenirs.
- Tu veux dire que…on est
enfermés ici, tous les deux ?
- Non, il n’y a que moi. Toi,
tu n’es pas vraiment là.
- Pas…vraiment…là ?
Une main a serré mon épaule
gauche, non ce n'est pas ça, une main serre mon épaule, là, maintenant ! Une
voix tonne dans mon souvenir tel un orage furieux :
- On dort devant son
écran !
- Écoute-moi mon vieil ami : questionne
ta ----, regarde des -------, ton ---- n’est pas ton ----- ! Tu as eu un ------------,
va jusqu’au bout des ----------- de Matthew, fouille ta mémoire, retourne à la
maison des ----- ! SAUVE-MOI !
Fin de partie 1.
Partie 2 et 3 en vente sur Amazon le 11/09/18.
Partie 2 et 3 en vente sur Amazon le 11/09/18.
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La partie 1 est libre de droits et peut être librement partagée. Les youtubeurs et autres conteurs devront me laisser un message pour une éventuelle vidéo ou diffusion écrite.
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