À la lecture des premiers règlements de mon contrat de travail, je me disais que j’avais trouvé la planque de ma vie. En résumé, je devais accomplir les tâches de n’importe quel gardien de cimetière en ce monde, et puis il y a eu ce mot imprimé en rouge dans la phrase suivante : ouvrir et fermer les portes du cimetière avec astreintes possibles le week-end et certains jours fériés selon les cas. Le mot cas était donc imprimé en rouge. J’ai pensé à une erreur d’impression avant d’en constater d’autres dans le document. Mon étonnement passé, j’ai poursuivi ma lecture du contrat de travail d’un gardien de cimetières C.2.
Les charges qui
m’incombaient étaient donc les suivantes : accueillir
et renseigner les familles et les usagers de toutes origines, entretenir le cimetière (ramassage des
déchets, utilisation de sable et sel en cas de verglas), tenir à jour le plan des concessions A et B, enregistrer
et transmettre les réclamations, surveiller et faire respecter le règlement du cimetière, surveiller les opérations funéraires : c'est-à-dire
les inhumations et les exhumations ; tenir à jour le registre du cimetière. En
soit, rien de bien compliqué. De plus j’avais à ma disposition un poste
informatique, un téléphone portable payé par la mairie avec forfait illimité et
des petits outils de jardin pour l’entretien du cimetière.
EN COURS DE RÉÉCRITURE
En comptant mes relectures, j’ai passé mon après-midi à lire le
règlement et ses annexes. En ce début d’hiver, la nuit tombait assez vite et
j’ai fini ma lecture à la lumière de ma lampe de chevet. Je me sentais vraiment
étrange, pour ne pas dire bizarre, j’avais l’impression que le maire s’était
foutu de ma tronche ou qu’il avait cherché à me refiler la patate chaude, le
sale boulot que personne ne veut. Mais ce qui m’oppressait le plus n’était pas
mon contrat de travail, mais mon besoin d’argent. Je me suis dit au diable Terence,
tu n’es plus un gamin qui a peur du vilain monstre caché dans son placard.
Quand j’y repense aujourd’hui, je me dis que j’aurais préféré qu’un monstre me
dévore pendant mon enfance plutôt que de vivre et de comprendre que la mort n’était
que le prolongement des souffrances humaines…
- À suivre : L’ancien Gardien C-2.
Retrouvez l'introduction des Chroniques d'un Gardien de Cimetières.
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2018@Gebel de Gebhardt Stéphane.
Ce texte nécessite une autorisation pour le publier sur un blog ou en faire une vidéo YOUTUBE (par mail ou message sous ce texte).
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Cette introduction met l'eau à la bouche. Je suis impatient de lire la suite.
RépondreSupprimerMerci Raba. Je suis en phase finale d'écriture de Creddy et après, j'attaque le Gardien. Malheureusement (et heureusement pour mes finances) je suis à temps plein et je n'écris plus que le week-end.
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